Amis détectives, bonjour !

Aujourd’hui je reçois Théo Moreau, entrepreneur, fondateur de la chaine Youtube « Goodbye Porno – Théo Moreau », et auteur du blog Goodbyeporno.fr.

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Vous l’aurez compris, Théo est dans une niche inédite : l’addiction à la pornographie.


De nombreuses personnes souffrent de cette addiction. Avant que Théo se lance, il n’y avait pas de contenu et encore moins d’accompagnement personnalisée pour ces personnes. Théo répond à un problème fort. Il va nous parler de son parcours.

C’est parti !

1) Bonjour Théo ! Comment vas-tu ?
Comment se sont passé les derniers mois pour ton activité ?

Salut Adrien, merci pour ton invitation.


Ca va très très bien, mes derniers mois d’activité également, j’ai eu pas mal de demandes de clients, que j’ai accompagné, et là je suis dans une période de restructuration de mon business, à savoir automatiser certaines choses (je fais appel à des prestataires).


Je travaille sur l’amélioration de mon offre d’accompagnement, j’étais jusque là sur de l’accompagnement individuel et je commence à sortir des accompagnements de groupe, et j’essaye aussi de travailler mon image (l’image que je renvoie sur internet).

2) Peux-tu nous rappeler brièvement ton parcours ? Ta formation initiale, tes premières expériences, jusqu’à la concrétisation de ton business. Comment as-tu mûri ton projet ?

Je suis issu d’une fac de sport à la base, j’y suis resté 4 ans, je me suis réorienté deux fois, je voulais être prof de sport et puis ensuite coach sportif. A la fin de cette deuxième licence, j’avais mon diplôme en poche, et c’est aussi à cette période là que j’ai réussi à arrêter le porno. Et puis je me suis demandé ce que j’allais faire… partir dans un carrière de coach sportif dans une salle ou en tant qu’entrepreneur ? où bien faire un truc qui me botte un peu plus ?


J’ai donc, comme tu peux le constater, opté pour une idée entrepreneuriale plus originale, qui a été de me dire que j’allais monter un business pour aider les hommes à arrêter la pornographie et à se libérer de leurs addictions. Donc après mes études je suis rentré chez ma mère quelques mois pour travailler à fond sur ce projet, et poser les fondations.


Sachant que ce n’était pas la première fois que je créé un site, j’avais déjà construit un site pendant mes études, et j’avais géré une page Instagram pour promouvoir des coachings sportifs. J’avais un premier site à la base qui s’appelait nouvelles-habitudes.fr ou je voulais partager des conseils de dev perso et peut-être monétiser.. et puis ça s’est cassé la tronche, je n’étais pas dans une niche, je faisais un peu n’importe quoi. En attendant j’ai manipulé du WordPress, du Instagram etc.. c’était un peu mes premières expériences dans l’entreprenariat.

3) Quelle a été ta stratégie d’acquisition de trafic au départ ? Youtube uniquement ? Avais-tu des compétences en webmarketing ?

Au début je ne parlais pas vraiment de stratégie d’acquisition, ce n’était pas mon langage, j’étais juste à la recherche de clients qui pouvaient être intéressé par du coaching, c’était pour le moi le meilleur canal, puisque je pouvais partager des conseils, des points de vues et des informations. Mes vidéos ont bien marché, j’ai commencé à faire beaucoup de vues, donc j’en ai fait aujourd’hui ma principale source d’acquisition de prospects. J’ai en plus un groupe Facebook, une page Instagram, et ma liste emails. Mais ça s’est fait après. Je me suis d’abord formé en suivant des formations payantes, en lisant des articles webmarketing, et j’ai rejoins un groupe d’entrepreneurs en ligne pour être coaché et suivi sur l’aspect marketing de mon business.


Ma stratégie d’acquisition au départ était très simple : je fais une vidéo sur Youtube, je propose un appel bilan gratuit, et durant cet appel je propose un programme d’accompagnement. J’avais également mon site en support, pour réserver les appels.

4) A partir de quand as-tu monétiser ton trafic et savais-tu dès le départ ce que tu allais vendre, ou est-ce venu plus tard en interagissant avec ton audience ?

Oui, c’était le but. Je voulais vivre de ça, et apporter mon aide. Je me suis dis que j’allais gagner de l’argent car j’allais résoudre des problèmes. En fait j’ai appris très vite que quand tu résous un problème profond qui fait souffrir, la personne peut te donner de l’argent car ça lui fait vraiment mal. Moi-même j’ai eu des besoins si forts que j’étais prêt à payer à donner de l’argent pour réduire cette souffrance. Donc forcément j’avais souffert de l’addiction au porno et je savais qu’il y avait des personnes qui pouvait en souffrir et je savais qu’elles étaient prêtes, pour certaines raisons, à me payer.


Mon objectif quand j’ai démarré sur ce business, c’était vraiment que ça me fasse vivre, que les gens me fassent assez confiance pour qu’ils me payent, pour que je les aide à arrêter le porno. J’ai mis à peu près 4 mois avant d’avoir mon premier coaching vendu, je me rappelle c’était 1h de coaching à 97 euros (qui avait duré plus d’une heure au final) et puis un mois après je vendais mon premier accompagnement avec une personne

5) Quelle est la principale erreur que tu aies faite au début ?

J’aime bien les erreurs, c’est ce qui te permet d’avancer, de comprendre certaines choses et de changer de point de vue, donc à mon sens l’erreur est très utile.


La première erreur a été de trop me concentrer sur la forme, je passais des heures et des heures à faire en sorte qu’il soit propre, qu’il soit bien formé, j’ai peaufiné mon logo pendant plus de deux semaines sur Canva etc.. au lieu de me concentrer sur le « comment faire de l’argent », parce que c’était ça le plus important à ce moment-là, comment transformer des gens qui ne me connaissent pas, en élèves que j’accompagne et qui me payent pour ça

6) Quels conseils donnerais-tu pour réussir son ciblage et pour connaître parfaitement son audience et ses problèmes ?

Alors une des clés c’est d’avoir déjà vécu le problème que son audience essaye de résoudre, ce qui pour moi te permet de comprendre largement mieux quelqu’un que si tu crées quelque chose et que tu n’as jamais vécu le problème.


Mais après si tu ne connais pas vraiment, ce qui m’a vraiment aidé c’est de parler. Parler, parler, parler… que ce soit en message privé, ou lors de mes coachings. La personne se confie et tu notes tous les problèmes qu’elle rencontre, toutes ses problématiques, ses douleurs, et ça c’est super. Si je n’avais pas fait toute cette phase là, je n’aurai pas réussi à vraiment cibler ce dont mes clients ont besoin, et je n’aurai pas pu créer une première formation à leur vendre.


Le conseil que je peux donner pour réussir son ciblage, c’est de bien cibler, de se nicher. Même moi dans la thématique de l’arrêt du porno, j’essaye de plus en plus de cibler et j’ai encore un peu de mal. J’essaye d’avoir un petit cercle de personnes qui veulent arrêter le porno, qui ont minimum 25 ans. Avant je parlais un peu à tout le monde et j’attirais des étudiants, des jeunes à partir de 15 ans, des gens qui n’ont pas forcément le pouvoir d’achat adapté à mes formations. Il faut aussi que la cible corresponde à l’offre commerciale.

7) J’ai vu que tu publiais de nombreux articles sur ton blog. Comment vois-tu le blogging dans ta stratégie à terme ?

Sur les articles de blog j’ai aucune stratégie pour l’instant, je ferai peut-être du référencement plus tard, mais pour l’instant je retranscris mes vidéos dans des articles de blog, c’est simplement un petit plus, qui me permet éventuellement de chopper un peu de trafic, mais je t’avoue que je fais ça un peu mal, et ce n’est pas vraiment sur ça que je me repose. YouTube est plus intéressant pour moi pour l’instant.

8) “La part de marché de l’e-Learning mondial est aujourd’hui de plus de 190 milliards de dollars. On estime que d’ici 2025, il devrait atteindre les 325 milliards de dollars. C’est un marché en pleine expansion” Source : callimedia.fr


Qu’est-ce que cela t’inspire ?

Le milieu de l’entreprenariat en ligne est en pleine expansion, il y a beaucoup d’opportunités, il faut se lancer ! il y a encore des opportunités dans de nombreuses niches de marché, certaines sont sous exploités, d’autres ne sont pas exploités du tout, par exemple mon cas sur l’addiction du porno, j’ai ouvert mon marché, en fait. Le marché était là, en attente, et avec mes offres et ma chaîne Youtube, j’ai vraiment ouvert un marché qui était endormi, qui n’a même jamais été réveillé, alors que les gens ont envie d’évoluer, de se former, sur le plan intellectuel, sur le plan spirituel, ils ont vraiment envie d’acquérir des connaissances pour sortir de leurs problèmes et arrêter d’être esclave de leurs souffrances.

9) On voit de plus en plus d’infopreneurs lancer des formations, mais tous ne triomphent pas. Le marketing, l’image de marque et la confiance vont devenir réellement indispensable pour avoir des résultats, penses-tu que cela va (enfin) enterrer les vendeurs de rêve ?

Il faut avoir une image cohérente avec ses propres valeurs, et quelqu’un qui n’a pas honte de se montrer avec des choses qu’il n’a pas, va aussi attirer des gens qui ne vont pas forcément être sa cible, et puis les retombés peuvent être difficiles / problématiques.



Plus un marché est saturé en personne « vendeurs de rêves », et plus il va falloir revenir vers une image authentique, plus simpliste. Je prends l’exemple d’André Dubois, c’est pas du tout le mec jeune (NDLR : désolé André 😊 ) qui la Rolex au poignet, mais oui dans le domaine du « Make Money » il faut se différencier.

10) Quel est ton blogueur/entrepreneur préféré et pourquoi ?

Je t’avoue que je ne connais pas énormément d’entrepreneurs, je ne m’intéresse pas forcément à toutes ces personnes-là, et du coup mon préféré si je puis dire, c’est le coach qui m’accompagne, Léo Castel, il est hyper productif, hyper créatif, chaque semaine il produit 10 fois plus que moi et pourtant on a le même temps… donc voilà ce sera un peu la dédicace de cette fin d’interview.

Merci Théo, et bonne continuation !